Le système par répartition, inventé dans un contexte différent d'aujourd'hui, n'est plus adapté et au nom de la solidarité entre génération, favorise en réalité lourdement les boomers.
Le système de retraite par répartition, inventé après-guerre, prônait la solidarité entre génération en permettant aux actifs de cotiser pour les retraités.Ce système bien pensé pour les périodes où le nombre d'actifs était largement supérieur au nombre de retraité, ne l'est plus.Au nom de la "solidarité entre génération" on demande à la génération des actifs actuels d'être solidaires avec une génération qui n'a pas eu autant besoin de l'être avec la précédente. En clair, les retraités actuels n'ont pas eu à cotiser beaucoup pour bénéficier d'une bonne retraite alors que les actifs actuels doivent cotiser beaucoup pour avoir une retraite plus faible/plus courte.Les sondages semblent montrer que la réforme des retraites est beaucoup plus populaire chez les retraités (qui ne seront pas touchés) que chez les actifs, ce qui montre au passage que la solidarité est à sens unique. S'il était vraiment question de solidarité entre génération, la réforme aurait du avoir lieu beaucoup plus tôt et ce sont les actuels retraités qui auraient du partir plus tard en retraite. Comme il n'est pas question de demander aux retraités de retourner travailler les années qu'ils doivent au nom de la solidarité intergénérationnelle. On peut légitimement déclarer cette solidarité comme nulle et non avenue.Le régime des retraites doit donc être repensé totalement selon une nouvelle logique. Il est possible pour cela de supprimer la notion même de cotisation pour les retraites et de financer les retraites sur les impôts et taxes déjà existantes (quitte à les augmenter). La question du niveau des pensions (la même pour tous ou calculée en fonction du niveau de vie en étant actif ?) reste posée.