Pour un « service bancaire universel » et une facturation responsable des frais d’incidents
Pour un « service bancaire universel »Aujourd’hui, 1,9 million de Français sont privés de compte bancaire. Le « droit au compte », inefficace, doit être remplacé par un « service bancaire universel » où les banques devront accepter tout client souhaitant ouvrir un compte, et conserver leurs clients en difficulté en les basculant vers des services basiques et sécurisés. Cette mesure, estimée à 0,06 % du PNB des banques, permettra la bancarisation de tous les Français, préalable impératif à l’intégration économique et sociale.Pour une facturation responsable des frais d’incidentsLes banques pratiquent en masse des « frais sanctions » illégitimes sur les découverts : rien que sur la carte bancaire, elles facturent chaque année 1,8 milliard d’euros de commissions d’intervention (frais non encadrés légalement) à leurs clients à découvert, réalisant au passage 90 % de marges. L’UFC-Que Choisir condamne la logique sanctionniste de ces frais, déconnectés des coûts réels et aggravant la situation de clients déjà en difficulté, au risque de les exclure du système bancaire. Il convient de supprimer les commissions d’intervention et, pour les frais déjà encadrés (chèque, virement), de diminuer les plafonds légaux existants pour les rapprocher du coût réel. Plus généralement, l’ensemble du système français de paiement par carte bancaire favorise les incidents : le système « semi-offline » (à vérification aléatoire) français ne vérifie le solde du compte des clients que dans 36 % des paiements par carte bancaire, alors que les systèmes « online » de nos voisins en vérifient quasiment 100 %. Chez eux, l’incident de paiement dû à la carte bancaire n’existe pas. Il faut donc faire passer le système de monétique français du « semi-offline » au « online ».