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La nature humaine
Nos comportements de l'age de pierre (3/3)

L’être humain actuel a été façonné par les conditions particulières de la préhistoire qui a duré des millions d’années. Les 500 ans qui nous séparent du moyen-âge ou encore les 5 000 à 10 000 ans qui se sont écoulés depuis la fin de la préhistoire sont négligeables à l’échelle des temps nécessaires aux processus de l’évolution (et notamment pour qu’une mutation génétique puisse se répandre de manière significative). Ainsi, il n’existe pas de différences biologiques (y compris génétiques) qui distinguent l’humain d’aujourd’hui des humains préhistoriques. Les différences qui nous semblent pourtant flagrantes, ne sont que des différences culturelles cumulées depuis quelques milliers d’années qui nous « habillent ». Elles ne changent pas ce que nous sommes intrinsèquement. Pour comprendre le fonctionnement humain (et notamment comportemental), il peut être intelligent de replacer l’humain dans les contextes où il s’est façonné. C’est le travail de la psychologie évolutionniste, une discipline scientifique récente.

Il est parfois difficile de comprendre et même d’accepter les explications pourtant logiques que peut nous fournir la psychologie évolutionniste, parce qu’on ne peut s’empêcher de les penser dans notre contexte actuel avec sa morale, ses tabous et ses idées considérées comme dérangeantes voire inacceptables.

La psychologie évolutionniste permet notamment d’expliquer les différences de comportement entre hommes et femmes, et notamment dans leurs relations les uns envers les autres. On comprend notamment l’origine de comportements vus comme machistes dans notre société actuelle et c’est difficile à accepter pour des féministes radicales. Pourtant, il n’y a qu’en comprenant l’origine des choses, qu’on peut lutter contre si on considère que c’est nécessaire. En aucun cas, expliquer ne signifie excuser.

Les quelques règles qui vont suivre sont donc des exemples de comportements très répandus chez les humains mais ils ne sont pas obligatoirement présents chez tous. Ces règles sont souvent inconscientes, ce qui explique également qu’on ait du mal à les reconnaître ouvertement et à les accepter :

- Les hommes préfèrent les femmes belles (grands yeux, belles dents, cheveux brillants, lèvres pleines, petits mentons, silhouette « en forme de sablier »). Ces critères de beauté semblent les mêmes dans toutes les cultures. Ils correspondent précisément aux caractéristiques physiques qui se développent lorsqu’une femme a une forte production d’hormones de fécondité. Les hommes sélectionnent donc des femmes selon des critères (définissant la beauté) leur permettant (inconsciemment) de savoir si une femme est féconde et a de forts risques d’être enceinte ou non (et donc de pouvoir transmettre les gènes à une descendance). Les produits cosmétiques permettent aujourd’hui aux femmes de mettre en valeurs ses atouts où de les simuler. On peut donc comprendre qu’une femme qui s’habille ou se maquille de manière à mettre en évidence ces éléments augmente les risques de se faire accoster, voire abuser sexuellement, par un homme. Il ne s’agit pas d’une excuse mais d’une explication que l’ère du temps nous empêche d’accepter.

- De même, les hommes sont attirés par les femmes à forte poitrine car la présence d’une forte poitrine indique une femme capable de nourrir sa progéniture (et donc capable de diminuer les risques de mortalité par dénutrition de l’enfant). La mortalité infantile ayant été très importante jusqu’à une époque très récente.

- Les hommes sont attirés par les femmes jeunes (y compris quand ils sont vieillards) car chez les humains, la période de fécondité chez la femme est courte. Une femme trop âgée ne peut plus avoir d’enfant et ne peut donc plus permettre la transmission des gènes. En privilégiant une femme jeune, l’homme augmentera ses chances d’avoir de nombreux enfants et donc de transmettre davantage ses gènes. Pour comprendre ce phénomène, il est important de s’extraire du contexte actuel où les couples n’ont en moyenne que deux enfants. Ce contexte n’est pas représentatif de ce qui a sélectionné les caractéristiques humaines pendant des centaines de milliers d’années. On peut préciser que l’homme n’est as tenu par une horloge biologique et ceci explique que les femmes ne soient pas particulièrement attirées par des hommes jeunes. Au contraire, elles semblent privilégier des hommes un peu plus mûrs (cheveux grisonnants) qui ont déjà de l’expérience et une situation permettant d’assurer plus facilement un avenir à la progéniture.

- Les femmes cherchent un homme qui sera capable de subvenir aux besoins de la progéniture. C’est la raison pour laquelle, elles préfèrent un homme riche, qui a du pouvoir (plus forte chance de réussite pour la descendance), généreux (permet de détecter inconsciemment qu’un homme a des moyens importants s’il peut se permettre d’être généreux) à condition que la générosité ne perdure pas lorsque les enfants sont nés (il ne faudrait pas que la générosité favorise les autres au détriment des siens), attentionné (qui s’intéresse à elle, lui fait des cadeaux, etc.). Si ces propos peuvent choquer, ils sont néanmoins démontrés par les études scientifiques sur le sujet

- Les hommes préfèrent les femmes vierges car cela leur permet de s’assurer que l’enfant qu’elles mettront au monde est bien le leur et qu’ils ne perdront pas d’énergie à élever un enfant qui n’est pas le leur (et qui ne porte donc pas leurs gènes mais des gènes « concurrents »). La femme, elle, est sûre que l’enfant qu’elle porte est bien d’elle. Elle attache donc moins d’importance à la virginité.

- De même, les hommes qui ont des yeux bleus préfèrent les femmes qui ont des yeux bleus. En effet, dans le cas de figure où les deux parents ont les yeux bleus, l’enfant aura forcément les yeux bleus. Cela permet donc à l’homme de détecter plus facilement si un enfant n’est pas le sien. Bien sûr, la raison de cette préférence est inconsciente. (Là encore, ce n’est pas forcément réciproque, les femmes aux yeux bleus ont moins souvent cette préférence. De plus, il faut préciser que ce cas de figure s’applique aux caractères génétiques récessifs uniquement : un homme aux yeux bruns n’aura pas forcément d’intérêt à préférer une femme aux yeux bruns ou bleus, puisque l’enfant pourra avoir des yeux bleus dans les deux cas.)

- Les hommes sont plus souvent infidèles que les femmes et il est moins bien perçu pour une femme d’être infidèle que pour un homme. En effet un homme infidèle a plus de chance d’avoir des descendants qu’un homme fidèle, dans la mesure où il transmettra ses gènes par un plus grand nombre de femmes. Alors que la femme aura tendance à sélectionner un homme fidèle car elle a besoin qu’il reste à s’occuper des enfants une fois nés, pour augmenter leurs chances de survie. En quelque sorte, pour transmettre ses gènes, l’homme mise sur la quantité lorsque la femme mise sur la qualité. Cela peut également expliquer que la polygamie masculine est répandue dans de nombreuses sociétés humaines alors que la polygamie féminine n’existe presque pas. Là encore, si vous vous encombrez des notions de morales imposées par les mœurs de notre époque, vous ne pouvez pas comprendre et accepter ce raisonnement.

Il est fondamental de comprendre que si toutes ces idées sont dérangeantes dans notre société actuelle, c’est qu’elles sont en contradiction avec la morale. On comprend que cette morale vise plutôt à défendre le point de vue féminin et à réduire les travers masculins légués par l’évolution. La morale de notre société actuelle est donc bien féministe, même si ça dérange les plus radicaux de le reconnaître.

La psychologie évolutionniste ne s’intéresse pas uniquement aux relations entre les femmes et les hommes mais à l’ensemble des comportements humains. Voici quatre exemples : la régulation de la natalité, l’apprentissage par les pairs, l’origine du commérage et l’origine de la mode.

- La régulation de la natalité : Les sociétés où il y a beaucoup de mortalité infantile (Afrique, moyen âge en occident, etc.) sont des sociétés où les couples ont un plus grand nombre d’enfants que les sociétés où la mortalité infantile est faible (en raison de progrès médical notamment). En effet, la mortalité importante doit être compensée par une forte natalité pour maintenir l’existence de la population. De même que, contrairement à ce que les journalistes prétendent régulièrement dans les médias, la hausse de natalité indique une crise (qui a lieu ou vient d’avoir lieu) plutôt qu’une embellie.

- L’apprentissage par les pairs : Les adolescents choisissent les autres adolescents comme modèles plutôt que leurs parents. En effet, les jeunes sont plus innovants (et donc peuvent faire évoluer la culture). De plus, la culture des nombreux copains fréquentés est plus enrichissante (car plus variée) que la culture de deux parents. Une culture enrichie permet d’avoir des outils plus nombreux pour face aux difficultés de la vie et aux changements (notamment de l’environnement) qui peuvent se produire. Il n’y aurait que peu de progrès si les enfants étaient identiques à leurs parents. La culture par les autres personnes du même âge permet donc d’accéder indirectement à la culture de plusieurs parents plutôt qu’uniquement aux deux siens. On peut également signaler que durant les centaines de milliers d’années d’évolution de l’humain, de nombreux enfants ont dû grandir sans parents et ils devaient donc avoir d’autres modèles pour se développer.

- L’origine du commérage : Nos ancêtres vivaient dans des groupes (tribus) contenant de plus en plus d’individus. Le bavardage (commérage, etc.) aurait permis de créer des liens entre les membres d’une communauté et de les maintenir. Ainsi, se demander ce que devient Michel ou de dire des ragots sur Josianne, permet de détecter quand quelque chose ne va pas dans le groupe, pour essayer d’y remédier.

- L’origine de la mode : Depuis la préhistoire et jusqu’à aujourd’hui, un individu isolé ne peut pas survivre très longtemps. Il est donc utile pour un individu de se faire apprécier par le groupe pour ne pas se faire rejeter. Les humains ont donc développé des stratégies pour détecter facilement les idées majoritaires dans un groupe et les faire siennes. Prendre le risque de penser différemment et être vu comme ayant des intérêts divergents de ceux du groupe peut entrainer un rejet du groupe pour la personne concernée, et peut devenir dangereux pour lui, surtout à la préhistoire où être rejeté de la tribu pouvait signifier la mort. Ce conformisme social explique donc pourquoi la plupart des gens s’inspirent fortement du goût des autres, sans même s’en rendre compte, pour construire le leur. Cela explique les modes en matière de vêtements, de voiture, de musique, de pensées… Les gens se mettent souvent à détester ce qu’ils aimaient hier parce que c’était à la mode (coupe de cheveux, formica, SUV, etc.)

Tant qu’on ne prend pas conscience de ces règles qui nous guident à notre insu. Il est impossible de lutter contre… mais est-ce vraiment utile de lutter contre d’ailleurs ?

M.F. (16-10-2022)

 

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3.3/5

 

DANS CE DOSSIER La nature humaine

L'existence de races humaines (1/3) par M.F. (16-10-2022)

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