La loi imposerait ou encouragerait l'évaluation hiérarchique à double sens :- le supérieur évalue/note les "inférieurs"- les "inférieurs" évaluent/notent le supérieur.
De façon classique, une activité humaine se fait dans un cadre organisé par une hiérarchie. Il y a ceux qui sont en haut et ceux qui sont en bas. Les premiers ont tous les pouvoirs sur les seconds mais l’inverse n’est jamais vrai. Une organisation qui fonctionne bien est une organisation dans laquelle la hiérarchie donne des consignes qui sont bien respectées en dessous car bien comprises et acceptées. Dans cette hiérarchie idéale, le « chef » n’abuse pas de ses pouvoirs. Le « chef » ne doit plus être là pour décider mais pour organiser une décision collective de tous les échelons de la hiérarchie et trancher dans les cas où il n’est pas possible de faire autrement.L’évaluation, notamment dans les services publics se fait par des supérieurs hiérarchiques renforçant la domination des supérieurs sur les inférieurs. Pour que l’ensemble de l’organisation fonctionne correctement, il faut que les inférieurs puissent approuver les décisions des supérieurs. Cela nécessite que les supérieurs prennent davantage en compte le point de vue des inférieurs.Ce système pourrait être permis par le développement d’une évaluation hiérarchique à double sens :- le supérieur évalue/note les inférieurs- les inférieurs évaluent/notent le supérieur.Ainsi par exemple, dans un collège :- le principal et les inspecteurs notent les profs (investissement, rayonnement, respect des programmes, des élèves, des conseils, etc.)- les profs notent le principal et les inspecteurs (gestion de l’établissement, clarté des consignes, rayonnement dans l’établissement, etc.)Ainsi, les différents barreaux de l’échelle se comprendraient mieux et la réciprocité imposerait une confiance partagée.