On n’est jamais à l’abri d’un miracle. Les miracles ne sont pas la réalisation de choses impossibles (où la probabilité est nulle, c’est à dire égale à 0, d’ailleurs cette probabilité 0 n’existe pas, elle ne peut que tendre vers 0). Ils sont la réalisation de choses rares, exceptionnelles (où la probabilité est excessivement faible, c’est à dire proche de 0). Voilà donc une bonne raison d’espérer : si sur 3 cartes, les 3 sont des piques et que les piques sont perdants, vous n’avez pas forcément 0 chances de gagner. Un événement, même très étonnant peut arriver : le préparateur a mis un trèfle à la place d’un pique par erreur, le pique est mal imprimé et ressemble à un trèfle, les cartes de votre adversaire s’envolent, etc. Vous venez de comprendre que la plus minuscule éraflure d’un dé peut influencer le résultat !On dit souvent qu’ « impossible n’est pas français », il faut universaliser cette réflexion : « impossible n’est pas ». Rien n’est impossible mais des événements peuvent avoir des probabilités très faibles de survenir.Les miracles existent et il faut y croire même s’il n’y a qu’une chance sur 1 milliard pour qu’ils se produisent. 1 chance sur 1 milliard est énorme quand on sait que c’est peut-être dans cet ordre de grandeur que se trouvait la probabilité pour que la Vie apparaisse quelque part dans l’univers (sous la forme qu’on connaît) et elle est apparue ! Et si on calculait la probabilité pour que vous-même apparaissiez, tel que vous êtes, un jour dans cet univers, la probabilité serait encore bien plus faible et pourtant vous êtes là !On retrouve ici, cette difficulté que l’être humain a, de prendre en compte ce qui est petit, en faible proportion, en faible probabilité… Pour comprendre, voici une question : Peut-on considérer qu’une fourmi « existe » (même si à l’intérieur de sa propre fourmilière, une seule fourmi n’est pas indispensable) ou alors est-elle trop petite et insignifiante pour qu’on considère qu’elle existe par rapport à l’univers ?On peut considérer qu’elle est, à elle-seule, un constituant de l’univers dans ce qu’il est. Si une seule fourmi qui existe n’avait pas existé, l’univers ne serait pas exactement le même.Faisons un parallèle avec l’Homme : Nous sommes chacun une infime fraction de l’humanité. Pour autant, si on considère qu’un seul Homme est négligeable par rapport à l’humanité (aucun ne l’est pour son entourage), alors on peut le supprimer ! On s’intéresse alors à un autre Homme, tout aussi négligeable, et on le supprime pour la même raison…on finit par supprimer l’humanité entière. C’est le même principe que le citoyen qui ne va pas voter en se disant qu’une voix de plus ou de moins ne changera rien au résultat. Ce raisonnement multiplié par un grand nombre de citoyens peut conduire à des résultats surprenants comme ceux de J-M le Pen au 2e tour en 2002 ! Finalement, on en arrive à la conclusion que peu d’Hommes décident du destin de tous : certains se disent « ma voix ne comptent pas » et ne font rien, les rares personnes qui font entendre leur voix peuvent dire « ma voix compte » puisqu’étant peu nombreux à l’exprimer, elle est mieux entendue. Ceux qui pensent être sans importance deviennent sans importance et ceux qui pensent être importants le deviennent !C’est pour cette raison, qu’il ne faut pas ignorer les infimes minorités, les choses qui paraissent sans portée ou improbables…C’est pour cette raison qu’il faut croire aux miracles.Même si chaque miracle a une faible probabilité de se produire, il existe une telle quantité de miracles possibles que certains finissent par se produire !
M.F. (30-09-2008)
VUE SUR LA VIE
