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Le hasard n’a aucune chance
Les chances ne se calculent pas ! (1/3)

Il n’est pas inutile de rappeler ce qu’est le hasard : le hasard vient de l’arabe « az-zahr » qui signifie « jeu de dés ». Il désigne par la suite tout événement qui n’est pas explicable par l’intelligence ou le calcul. Il désigne quelque chose qui échappe à l’Homme et qu’il ne peut ni prévoir ni expliquer rationnellement.

Prenons l’exemple qui est à l’origine de ce mot, le jeu de dés. C’est le hasard qui décidera si le 6 gagnant tombe au lieu de 1, 2, 3, 4 ou 5. On ne peut expliquer pourquoi ce 6 tomberait (s’il tombe) !

Evidemment, on pourra dire que « si le dé a été lancé d’une certaine façon… » ou « si le dé est truqué …», on peut influencer le hasard. Et bien NON ! Même si le dé est truqué , on n’est jamais à l’abri d’une défaillance du « trucage » et même si ce « trucage » favorise l’apparition du 6, il ne peut l’assurer à 100 % car c’est le hasard qui le décide.

Aucune formule mathématique ne peut donc prévoir le résultat du hasard et même s’il n’y a qu’une chance sur un million pour que le 6 apparaisse, cette chance existe bel et bien !

Attention à la gymnastique cérébrale qui va suivre :

Prenez une personne qui a l’habitude de perdre aux jeux, quelqu’un qui a « le mauvais œil » sur lui. Il doit tirer 1 carte sur 3 et une seule carte sur les 3 est gagnante. Il a donc à peu près (et non pas strictement) 1 chance sur 3 de gagner, ça semble logique.

Mais étant donné que cet individu a ce pouvoir incroyable d’attirer le mauvais sort, il n’a plus 1 chance sur 3 de gagner mais, mettons, 1 chance sur 100 !

Et évidemment, puisqu’il est malchanceux jusqu’au bout, lorsqu’il dit aux autres (et notamment à des mathématiciens) qu’il est malchanceux et avait donc une infime chance de gagner, les autres ne le croient pas et l’accusent de mauvaise foi. Ils sont bel et bien persuadés qu’il avait 1 chance sur 3 de gagner : ils confondent probabilité (calcul mathématique déterminant les possibilités qu'une chose à d'arriver par rapport aux possibilités qu'elles n'arrivent pas) et hasard (fait qu'une des possibilités arrive en obéissant aux règles de probabilité mais pour laquelle la règle de probabilité n'explique pas tout).

Lorsque la possibilité qui arrive est positive pour l'individu, c'est une chance, lorsqu'elle est négative,c'est une malchance.

On remarquera au passage, que ceux qui ne croient pas à la malchance sont précisément ceux qui n’en sont pas victimes. En effet, ça les arrange bien de se dire que ce qu’ils ont réussi est du à leur mérite plutôt qu’à la chance !

Prenons un nouvel exemple, aussi ridicule soit-il. Imaginez une bestiole qui voyage dans le temps et apparaît toujours dans une mauvaise situation. Ce n’est quand même pas sa faute si elle atterri dans le groin d’un porc au lieu d’arriver sur un bon gros gâteau ! C’est bel et bien le hasard et ici la malchance qui en a décidé ainsi.

Bien sûr il n’existe pas, à notre connaissance, de bestiole capable de traverser le temps. En revanche on connaît bien cette situation de départ : qu’on naisse dans un égout de Calcutta ou dans un couffin de Neuilly, l’avenir ne sera pas le même !

Si on essaie maintenant de remonter au plus loin possible, pour connaître l’origine de la chance et de la malchance. On imagine qu’avant de naître sur Terre, on passe devant un Saint qui décide de nous attribuer des caractéristiques : telle couleur d’yeux, telle taille, tel gène, telle famille, … et une bonne dose de malchance. On peut se dire qu’avant même de passer devant ce Saint on était destiné à être malchanceux, et que si le Saint a attribué cette dose de malchance, c’est déjà en soi parce qu’on est malchanceux (la malchance est donc préexistante). La décision de ce Saint, était déjà précédée en quelque-sorte d’une décision, elle-même précédée, pour la même raison, d’une autre décision et ainsi de suite… on remonte comme ça à l’infini et donc à celui qui s’y trouve : Dieu, distributeur officiel de chance, s’il existe ! C’est donc bien ridicule de la part de l’Homme de vouloir expliquer ou calculer la chance ! Quant à ceux qui prétendent « forcer la chance » ou « créer leur propre chance », ils ne font rien de moins que se prendre pour Dieu !

M.F. (28-09-2008)

 

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