
Un grand nombre de gens ont des avis marqués sur des thèmes aussi vastes que la peine de mort, les réformes à faire dans les institutions, le bien-fondé d’une guerre, etc. Ce sont des sujets si vastes et si complexes qu’il n’est pas sérieux pour une personne non-spécialiste d’avoir un avis tranché et précis. Pourtant, ce sont bien souvent les indécis qui passent pour des faibles.Être hésitant est une qualité car c’est montrer qu’on a compris toute la complexité de la situation et qu’on a l’intelligence de ne pas se précipiter à donner une réponse. Pourtant, on préférera un président qui s’agite et agit sans réfléchir mais de manière déterminée plutôt qu’un président qui réfléchit tellement qu’il ne sait pas quoi faire et ne fait rien. Le site Millefaces tente de démontrer qu’il ne faut pas être borné et apprendre à douter. Lorsqu’un point de vue est développé fermement, ce n’est que pour contrebalancer l’idée dominante dans la société qui lui est souvent contraire. Regardez comment, tout au long de la journée, alors que vous semblez être dans un débat de société où les arguments pourraient s’échanger pour défendre des points de vues opposés, vous échangez finalement des avis univoques. Vous craignez d’être mal perçus par vos interlocuteurs alors vous vous efforcez (même inconsciemment) de penser comme eux, voire d’y ajouter des arguments qui renforceront les leurs. Vous serez ensemble, content de penser la même chose que les autres et que les autres pensent la même chose que vous. Vos idées ne pourront pas évoluer car si une personne avait un autre point de vue, elle n’oserait en général pas l’exprimer ou risquerait d’être rejetée (face à un bloc de gens pensant différemment d’elle). C’est comme ça que se créé le moutonnisme ambiant.Malheureusement, une grande partie des idées dominantes sont construites par les médias, sources uniques d’informations sur les grands sujets de société et qui nous rabattent les oreilles à longueur de journée en les refermant pour qu’on n’entende plus les idées adverses. Tout se fait selon le principe de « un mensonge répété dix fois reste un mensonge, un mensonge répété mille fois devient une vérité ». Il en est de même pour les rumeurs, les imprécisions, les erreurs de raisonnement que pour les mensonges.
M.F. (25-01-2013)