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La philosophie ouvre l'esprit
L'affrontement des idees (2/3)

Une chose qu’il faut savoir et à laquelle on doit penser à chaque fois qu’on parle est qu’une personne a toujours le sentiment d’être plus intelligente que ses congénères (sauf dans le cas de personnes complexées) sans pour autant être prétentieuse et l’afficher ouvertement.

On a toujours le sentiment que nos idées sont les meilleures. On passerait pour un fou de dire « je pense que j’ai tort, mon idée est mauvaise… ».

Les gens organisés sont persuadés que les « bordéliques » sont des gens égoïstes, confus, idiots ou paresseux de ne pas ranger. Les gens « bordéliques » sont persuadés que les gens organisés sont des gens qui se gâchent la vie, qui sont maniaques et que ce sont eux les égoïstes qui veulent imposer leurs méthodes.

Chacun pense différemment selon ses goûts, son tempérament, son éducation, son vécu, etc. Il n’est pas possible de dire objectivement que l’un a raison et que l’autre à tort. En revanche, on peut le dire subjectivement en fonction de son ressenti personnel et de sa propre façon d’être.

On pourrait citer des milliers d’exemples, mais n’en voici que quelques-uns :

Les personnes âgées qui considèrent que la musique des jeunes n’est pas d’aussi bonne qualité que celle de « leur époque ». En creusant la question, on découvrirait que : (1) Il n’y a pas de raison objective pour dire que la musique actuelle est de moins bonne qualité que celle d’hier. (2) Il y a eu, à l’époque où ces personnes âgées étaient jeunes, des musiques qui n’étaient pas très évoluées non plus. (3) L’audition se modifie avec le vieillissement et que l’oreille filtre certains sons. (L’oreille âgée ne capte plus autant de subtilité que l’oreille jeune).

Le bon-vivant dira « moi j’aime les bonnes choses » (on a du mal à imaginer quelqu’un qui dirait le contraire) en pensant au « bon » vin, au foie-gras, etc. Quelle raison objective a-t-on de dire que le foie-gras est meilleur que le pâté ou que le vin est meilleur que le soda ? Pourtant, cela fait consensus et on finit par en être persuadé. Pourtant, un innocent qui goûte pour la première fois du vin ne l’apprécie que rarement. Pourquoi aurait-il moins raison que les grands habitués de l’alcool ?

A moins de considérer que les goûts et les idées s’apprennent. Dans ce cas, on n’adopte pas un goût ou une idée pour elle-même mais pour ce qu’elle représente : l’appartenance à un groupe, un renforcement d’une caractéristique identitaire, etc. Qui peut se venter de penser vraiment par lui-même ?

Pourtant, chacun est persuadé que ses pensées sont les siennes et qu’il a raison. La majorité est persuadée d’avoir raison, la minorité de son côté également. Mais la majorité est plus nombreuse pour défendre ses idées et les répandre. C’est comme pour les sectes, plus les adeptes sont nombreux, plus ils attirent les autres et deviennent encore plus nombreux. Le phénomène est flagrant en politique lorsqu’on n’appartient pas à un parti majoritaire.

M.F. (26-01-2013)

 

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DANS CE DOSSIER La philosophie ouvre l'esprit

La naissance des idées dominantes (1/3) par M.F. (25-01-2013)

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