Il appartiendra au thérapeute, médecin ou non, d'utiliser envers son patient le ou les outils thérapeutiques qui lui paraîtront les plus appropriés à un moment donné de sa thérapie. Pour cela, et avant tout, il devra être à l'écoute de son patient.Claudia Rainville (métamédecine – 1995) rappelle une opinion du Dr Bernie Siegel qui m'apparaît comme très significative du comportement possible des malades par rapport à leur maladie.La première catégorie, qui comprend de 15 % à 20 % de l'ensemble, ne désire nullement guérir. Consciemment ou inconsciemment, ces gens souhaitent mourir afin d'échapper à des problèmes qu'ils croient insurmontables. La maladie, l'incapacité ou la mort leur en fournissent le prétexte.La seconde catégorie englobe la majorité, soit 60 % à 70 %. Ce sont ceux qui s'en remettent complètement entre les mains de leur médecin, croyant que c'est lui qui va les guérir avec son arsenal de médicaments. En fait, ils croient à la pilule qui fait des miracles ou à l'opération qui va finalement régler leur situation. Comment peut-on être étonné que la médecine soit devenue une industrie très prospère, aucun commerce ne pouvant survivre sans acheteurs ?Le docteur Siegel dit de cette catégorie que, s'il leur donnait le choix entre une opération ou transformer leur façon de vivre, penser ou réagir qui leur apporterait la guérison, la grande majorité choisirait l'opération.La troisième catégorie regroupe, selon le docteur Siegel, de 15 % à 20 % de l'ensemble. Ce sont des personnes qui renoncent à se poser en victime et qui décident de prendre leur santé en main, ils cherchent à comprendre ce qui a pu les conduire à développer telle maladie ou tel mal-être. Ils sont ouverts, ils veulent apprendre. Ils ne craignent pas de se regarder bien en face. Ils sont prêts à effectuer les transformations nécessaires pour retrouver leur santé et leur bien-être. Ils ont compris que la disparition d'une manifestation n'est pas la guérison, que la seule véritable guérison est l'auto-guérison.Les gens qui font partie de cette troisième catégorie ne voient pas leur médecin ou leur intervenant comme omniscient. Ils le voient comme un coéquipier dans la démarche de guérison qu'ils ont entreprise. Le thérapeute considérera ce type de personnes plutôt comme des «clients» que comme des «patients» (dans patient, il y a patience, et même : passif !).(Extrait de Psychosomatique et Guérison – Dr Simon Idelman)
|