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Les sens de nos sens
Nos realites fictives (2/4)

Qu’est ce qui vous prouve que tout ce qui est autour de vous, n’est pas qu’un décor, imaginé par un Dieu, un extra-terrestre ou un programme informatique ? Et si tout n’était qu’un décor susceptible de tomber en une nuit ? Qu’est ce qui vous prouve que vous ne vous réveillerez pas demain dans la peau d'un autre en ayant l’impression d’y avoir toujours été ?

Et si ce « Dieu » décidait de tout rétrécir d’un coup, vous et votre décor avec ! Tout vos repères seraient proportionnellement modifiés et vous ne remarqueriez rien ! Nos yeux voient à leur taille : Croyez-vous que la fourmi voit la voiture qui passe? Et vous, voyez-vous la bactérie qui gloutonne sur votre doigt ?

Et finalement, pourquoi ne serait-ce pas un « Dieu » qui serait sur notre tête et nous enverrait des images, des sensations, des odeurs qui nous feraient croire que nous vivons dans un monde, avec une famille, des amis, des fleurs, des animaux et des arbres… Ces choses, plus rien ne prouve qu’elles existent, c’est peut-être ce que ce « Dieu » veut nous faire croire.

Et finalement, la seule chose dont je suis apparemment sûr, c’est que moi, j’existe. Pourquoi ? Parce que je pense… Et je ne crois pas que le néant puisse penser… Je ne suis donc pas du néant: « Je pense donc je suis », c’est ça ce que signifie cette célèbre phrase de René Descartes.

De son côté, Maupassant a bien montré que nos sens sont ridicules et minables. C’était une de ces rares personnes, qui ont conscience de n’être qu'un être humain, avec tout ce que ça implique (et surtout tout ce que ça n’implique pas). Ses écritures le laissent transparaitre. Mais il a été incompris: on l’a pris pour un fou !

Nos sens sont indispensables à notre équilibre (biologique et psychologique, physique et moral). Les aveugles, les sourds... pourront vous dire à quel point ils ont été déséquilibrés au moment où ils ont perdu un de leurs sens auquel ils étaient habitués.

Supposons maintenant que vous viviez dans une grotte pendant un mois, sans aucune trace du jour : votre rythme biologique (sommeil,...) ne serait-il pas perturbé ? Vous ne sauriez plus la date, l’heure, ni même si c’est le jour ou la nuit.

Et voyez aussi comme nos sens ne sont pas fiables : juste un exemple : quand vous êtes en train de rêver, vous avez l’intime conviction que ce que vous vivez (dans votre sommeil) est la réalité. Sinon les cauchemars ne feraient plus aussi peur. Et pourtant, quand vous vous réveillez le matin, vous savez, après coup seulement, que ce que vous avez vu et entendu, n’était que de l’illusion.

Dés lors, qu’est-ce qui vous prouve, à chaque instant que ce que vous vivez n’est pas seulement un rêve ? Vous allez probablement me répondre que ce que vous vivez en ce moment, est suffisamment réaliste pour être réel, alors qu’un rêve est bourré d’absurdités. Mais je vous dirais à mon tour, qu’il existe des rêves qui sont réalistes, seulement ceux-là, on ne s’en souvient pas au petit matin car ils ne nous ont pas « choqués ».

Je vais vous raconter une expérience que j’ai vécu et que vous partagerez peut-être avec moi. Je devais avoir dans les 12-13 ans quand il m’est arrivé : j’avais chaud, je transpirais, bref j’avais tout ce qui arrive quand on fait un cauchemar, je ne sais plus en détail ce qui m’effrayait, peut-être une banale histoire de mort-vivant. Enfin, l’important n’est pas là, souvent nos rêves même les plus sombres n’ont pas de fin car brutalement on se réveille, par excès de frayeur. C’est ce qui m’arriva alors : je me suis assis sur mon lit, me remettant de mes émotions. Puis j'ai commencé a avoir froid, je me suis alors levé pour fermer la fenêtre laissée ouverte la veille au soir. Au moment où j'ai décidé de me lever pour aller fermer la fenêtre, une immense épée de pirate traversa le volet en ma direction et là je me suis réveillé une seconde fois !

J’avais fait « un rêve dans un rêve », ce qui est particulièrement effrayant dans la mesure où on croit être réveillé après un cauchemar alors qu’on est encore en train de dormir. Bref cette expérience aurait pu se terminer là, mais vous savez comme on est quand on vient de vivre un cauchemar,… on cherche à se remettre de ses émotions. J'étais alors allongé sur le lit et me suis tourné sur le côté, les rayons qui traversaient les volets, ne me laissaient distinguer que des ombres, et en regardant sur le sol, j'ai vu une tête difforme, ressemblant étrangement à la tête d’E.T, l’extra-terrestre. Décidé alors à ne plus me laisser faire par un cauchemar, j'ai décidé d’allumer la lumière. Cette tête d’E.T n’était simplement que le contour de mes vêtements que j’avais déposé à terre avant de me coucher, la veille au soir !

Ce que je veux expliquer par cette anecdote c’est qu’en ayant vécu deux frayeurs dans des rêves (l’un dans l’autre), et une frayeur dans la réalité, je me suis bien aperçu qu’il n’y a pas beaucoup plus de choses crédibles dans la réalité que dans le rêve.

M.F. (19-01-2007)

 

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3.1/5

 

DANS CE DOSSIER Les sens de nos sens

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