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Deconnecter les strategies de sante de la gestion politique du ministere

Pourquoi ne pas déconnecter les stratégies de santé de la gestion politique du ministère ? Comme aux Etats-Unis, où il existe un Surgeon Général, le président de la république pourrait nommer un médecin qui lui serait directement attaché, et donc hors d'atteinte des polémiques politiques puisque son avenir ne dépendrait pas du ressenti de l'opinion et des médias contrairement à un ministre de la santé.

 

LA SANTÉ A BESOIN D'UN MÉDECIN ! Épidémies, infections, vaccins...

Pourquoi les décisions Importantes ne sont pas prises.

Le ministère de la Santé est sans doute l'un des portefeuilles les moins désirés par les politiques. Il n'a rien d'un tremplin politique, bien au contraire, les crises sanitaires successives paralysent l'action des ministres de la Santé, qui craignent pour leur avenir.

C'est un ministère d'autant plus ingrat qu'il est multitâche. Outre la santé publique, le ministre doit s'occuper de la Sécurité sociale, en cogestion avec le président du CNAM et des affaires sociales. La durée de vie des ministres qui se succèdent à ce poste est si faible (deux ans et demi en moyenne) qu'elle ne permet pas de vraie stratégie, à moins d'être nommé plusieurs fois. J'en ai fait l'expérience en tant que chargé de mission pendant un an par le ministre de la Santé Jean-François Mattéi. Mes propositions étaient examinées par le cabinet en fonction du risque qu'elles faisaient courir au ministre, avec une stratégie dite « prudentielle ». Dans un rapport rendu début 2013, j'avais proposé une évaluation en temps réel de la mortalité française afin d'anticiper des épidémies imprévues, mais mon rapport ne fut adopté qu'à la fin de l'année et, en août, personne ne put fournir des chiffres exacts sur la mortalité liée au brutal épisode de canicule, ce qui coûta son poste au ministre.

Pourquoi ne pas déconnecter les stratégies de santé de la gestion politique du ministère ? Comme aux États-Unis, où il existe un Jurgeon General, le président de la République pourrait nommer un médecin qui lui serait directement attaché, et donc hors d'atteinte des polémiques politiques puisque son avenir ne dépendrait pas du ressenti de l'opinion ou des médias. Il serait libre d'éclairer, avec l'avis des académies et sociétés savantes, le gouvernement sur ce qu'il estime être prioritaire en termes de santé. Une telle vigie serait nécessaire pour des problèmes aigus comme les déserts médicaux, le numerus clausus et les infections nosocomiales. Son avis empêcherait, lors des crises sanitaires, l'habituel affolement coûteux et inutile, dont l'effet pervers est de nous faire négliger les maladies réelles ! Les fausses épidémies de grippe aviaire en sont un exemple frappant. Le médecin chargé de cette mission pourrait redéfinir la place des vaccins, non pas en termes de pour ou contre, mais de quand, à qui, comment et pourquoi, ou mieux vaut guérir que prédire encore le rôle dans le sevrage de la cigarette électronique, qui représentait l'an dernier déjà 8% des ventes de tabac en France. Il pourrait enfin préciser la réalité des risques environnementaux et alimentaires, afin de prendre le dessus sur l'information via Internet qui part dans tous les sens et sur celle que génère la grande distribution pour son pur profit. Aujourd'hui, en l'absence de hiérarchisation des risques, la population ne comprend plus rien.

Pour redonner du sens à ce qu'on appelle la santé publique, cette personnalité médicale devrait être incontestable et donc appuyer ses décisions sur la réalité des chiffres.

La santé a besoin d'un médecin qui regarde l'avenir, et non pas la prochaine élection ou le prochain remaniement ministériel !

(Professeur Didier Raoult - Le point - 6 février 2014)

Pr Didier Raoult (05-04-2020)

 

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