Il faudrait développer un système éducatif dans lequel un élève pourrait suivre les cours de niveaux différents selon les matières. (Par exemple, un élève de 14 ans pourrait suivre un cours de 6e en anglais et de 3e en mathématiques s'il a un niveau faible en anglais et bon en mathématiques). Le passage dans la classe supérieure ne se ferait pas dans toutes les disciplines.
Le système éducatif actuel est construit de manière à ce que l’élève soit obligé d’avancer au même rythme dans toutes les disciplines. On peut considérer qu’un élève a un niveau global pour passer en 4e alors qu’il n’a que le niveau 6e dans certaines disciplines. Par exemple, un élève ayant des difficultés en mathématiques pourra passer en 4e parce qu’il a le niveau dans la plupart des disciplines mais devra suivre un enseignement de 4e en mathématiques alors qu’il n’a que le niveau 6e.De plus, actuellement, le système décourage d’utiliser le redoublement : les élèves qui n’ont pas le niveau et qui se le voit infliger baissent souvent les bras parce qu’ils se sentent humiliés. Ceux qui passent malgré leur niveau insuffisant, eux, n’arrivent plus à suivre ensuite et finissent souvent par poser des problèmes de discipline. Les professeurs finissent par vouloir les laisser passer au niveau supérieur parce qu’ils sont pressés de les voir quitter l’établissement.Les niveaux de classe (CP, CM2, 6e, 1e, etc) devraient laisser place à des « modules » permettant à l’élève d’avoir un niveau différent pour chaque pôle d’enseignement.Par exemple, un élève de 12 ans pourrait avoir le niveau 4e en sciences, le niveau 5e en arts, le niveau 6e en langues et le niveau 5e en communication (« français »), il devrait alors pouvoir suivre un enseignement de 4e en sciences, de 5e en arts, de 6e en langues et de 5e en communication.Son retard en langues ne devrait pas le pénaliser sur sa progression en arts et en langues et son avance en sciences ne devrait pas être freiné par ces derniers.Bien entendu, deux problèmes se poseraient :- les disciplines travaillent souvent en transversal c’est à dire qu’il est parfois utile d’avoir certaines notions de 5e en mathématiques pour pouvoir comprendre un enseignement de 4e en sciences. C’est pour cette raison que des heures d’aide et soutien seraient nécessaires pour compenser des lacunes éventuelles et éviter de faire « le grand écart » entre un niveau 3e en sciences et un niveau 5e en mathématiques. Le problème est à relativiser car on constate souvent qu’un élève a des facultés proches dans les disciplines proches (qui s’utilisent réciproquement).- Les élèves sont à un âge où ils changent rapidement : un élève de 13 ans et un élève de 11 ans ne se ressemblent pas physiquement et psychologiquement, il pourrait donc être gênant qu’ils assistent aux mêmes cours ensemble. Il faut relativiser là encore, le problème existe déjà car chaque élève grandit à son rythme, certains enfants de 11 ans ressemblent à des adolescents de 13 ans, d’autres pas. Toutefois, pour éviter ces problèmes, il faudrait chaque fois que possible rassembler les élèves par âge (et toujours par niveau) dans chaque enseignement. Enfin on pourrait imaginer qu’un enfant ne puisse pas avoir plus de 2 ans d’écart entre la discipline dans laquelle il a le meilleur niveau et la discipline où le niveau est le plus faible.L’emploi du temps d’un élève de 12 ans pourrait donc ressembler à cela :3 heures de sciences (niveau 4e), 3 heures d’arts (niveau 5e), 3 heures de communication (« français ») (niveau 5e), 3 heures de technique (« maths, info, techno ») (niveau 5e), 3 heures de civilisation (« histoire ») (niveau 6e), 3 heures de sociologie-économie (niveau 5e), 3 heures de langues (niveau 6e) + 2 heures de soutien en civilisation + 2 heures de soutien en langues + heures d’EPS, Options, orientations, ateliers etc.
NEOPOLIS
