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La dette publique: un leurre !

PLAN DE L'ARTICLE

L’origine de la dette publique

Une dette virtuelle inévitable

Une dette qui évolue

Relativisation de la dette publique

Une dette acceptable vis à vis des autres pays d’Europe

Une dette acceptable vis à vis des autres grandes puissances

Une dette des pays pauvres qui nous rend arrogants

Une dette envers qui ?

Une dette envers les banques et les rentiers

Une dette envers nous-mêmes

Une dette instrumentalisée

Un instrument pour mener une politique anti-publique

Un instrument pour mener une politique pro-nantis

Un instrument de droite pour casser de la gauche

Des pistes pour réduire la dette

Diminuer, voire supprimer les taux d’intérêts

Augmenter les impôts sur les fortunes et les créances

Faire de la création monétaire

Faire évoluer le pacte de stabilité européen

En période d’élection présidentielle ou en période de crise financière, de nombreuses idées et propositions sont faites par les politiques. Le problème de financement de ses propositions par la dette publique provoque souvent des affrontements. Les anti-fonctionnaires et plus généralement les anti-Etats reprennent le thème de la dette sans jamais aller au bout de leur logique. Ils pourraient alors découvrir qu’il n’y a rien de solide dans leur argumentation. L’argument de la dette publique est un leurre. Nous allons tenter de le prouver.

 

L’origine de la dette publique

Une dette virtuelle inévitable

Tous les pays de la planète sont endettés, et c’est normal. Dans le système actuel, tout argent vient au monde sous forme de dette, et il est impossible de rembourser la dette totale d’un pays. Cela peut facilement être démontré de façon mathématique, comme le démontre la parabole de l’île des naufragés (de Louis Even) ci-dessous.

Dans une société moderne, le système économique peut être divisé en deux parties: la partie productrice et la partie financière. D'un côté, cinq naufragés sur une île, qui produisent différentes choses nécessaires pour vivre, et de l'autre, un banquier qui leur prête de l'argent. Pour simplifier l’exemple, disons qu'il y a un seul; emprunteur au nom de toute la communauté, que nous appellerons Paul.

Paul décide, au nom de la communauté, d'emprunter au banquier un montant suffisant pour faire marcher l'économie sur l'île, disons 100 euros, à 6% d'intérêt.

A la fin de l'année, Paul doit rembourser l'intérêt de 6% à la banque, soit 6 euros. 100 euros - 6 euros = 94 euros, il reste donc 94 euros en circulation sur l'île. Mais la dette de 100 euros demeure car seuls les intérêts ont été remboursés.

Le prêt de 100 euros est donc renouvelé, et 6 euros doivent être de nouveau payés à la fin de la deuxième année. 94 euros moins 6 euros, il reste 88 euros en circulation. Si Paul continue ainsi à payer 6 euros d'intérêt à chaque année, au bout de 17 ans, il ne restera plus d'argent sur l'île. Mais la dette de 100 euros demeurera, et le banquier sera autorisé à saisir toutes les propriétés des habitants de l'île.

La production de l'île a augmenté, mais pas l'argent. Ce ne sont pas des produits que le banquier exige, mais de l'argent. Les habitants de l'île fabriquaient des produits, mais pas d'argent. Quand bien même les cinq habitants de l'île travailleraient jour et nuit, cela ne fera pas apparaître un sou de plus en circulation. Seul le banquier a le droit de créer l'argent. Il semblerait donc que pour la communauté, il n'est pas sage de payer l'intérêt annuellement.

Reprenons donc notre exemple au début. A la fin de la première année, Paul choisit donc de ne pas payer l'intérêt, mais de l'emprunter à la banque, augmentant ainsi le prêt à 106 euros. (C'est ce que nos gouvernements font, puisqu'ils doivent emprunter pour payer seulement l'intérêt de la dette.) «Pas de problème, dit le banquier, cela ne représente que 36 centimes de plus d'intérêt, c'est une goutte sur le prêt de 106 euros !»

La dette à la fin de la deuxième année est donc de 112,36 euros (106 euros + 6,36 euros (intérêt à 6% de 106 euros) pour une dette totale de 112,36 $.

Au bout de 5 ans, la dette est de 133,82 euros, et l'intérêt est de 7,57 euros. «Pas si mal, se dit Paul, l'intérêt n'a grossi que de 1,57 $ en 5 ans.» Mais au bout de 50 ans, elle sera à fonctionner suivant la même logique, la dette sera de 1842,02 euros pour seulement 100 euros en circulation dans l’île !

Ainsi, les gens qui doivent acquérir un bien immobilier et doivent emprunter pour cela, ne se rendent pas compte qu’ils peuvent rapidement faire plus que doubler le prix de leur acquisition à cause de cela.

DOCUMENT VISUEL

La croissance d'une dette de 100 $ à 6% d'intérêt sur 70 ans. (par michaeljournal.org)

 

La dette augmente relativement peu les premières années, mais augmente ensuite très rapidement. A remarquer, la dette augmente à chaque année, mais le montant original emprunté (argent en circulation) demeure toujours le même: 100 $. En aucun temps la dette ne peut être payée, pas même à la fin de la première année: seulement 100 $ en circulation et une dette de 106 $. Et à la fin de la cinquantième année, tout l'argent en circulation (100 $), n'est même pas suffisant pour payer l'intérêt sur la dette: 104,26 $.

(commentaire de michaeljournal.org)

Tout l'argent en circulation est un prêt, et doit retourner à la banque grossi d'un intérêt. Le banquier crée l'argent et le prête, mais il se fait promettre de se faire rapporter tout cet argent, plus d'autre qu'il ne crée pas. Seul le banquier crée l'argent: il crée le capital, mais pas l'intérêt (Dans l'exemple plus haut, il crée 100 euros, mais demande 106 euros). Le banquier demande de lui rapporter, en plus du capital qu'il a créé, l'intérêt qu'il n'a pas créé, et que personne n'a créé.

 

La dette publique est faite d'argent qui n'existe pas, qui n'a jamais été mis au monde, mais que le gouvernement s'est tout de même engagé à rembourser. C'est un contrat impossible, que les financiers représentent comme un contrat à respecter, tout en sachant qu’il ne peut pas l’être.

PAGE INTERNET

L'île des Naufragés (pour comprendre le mystère de l'argent) (par Louis Even)

On comprend en lisant cette fable, que les gens qui utilisent l'argument de la dette publique sont soit des imbéciles qui ne savent pas de quoi ils parlent, soit des menteurs qui cherchent à nous manipuler. (commentaire de M.F.)

 

Dans cet article, nous insistons sur la dette publique mais il en est bien évidemment de même des dettes privées, qu’elles soient celles d’entreprises ou de particuliers : Les banques et les capitalistes prêtent de l’argent qu’ils n’ont pas et qui n’existe pas (ni dans les réserves, ni ailleurs) ! Dés lors peut-on accepter que certains mènent un niveau de vie supérieur à celui des autres parce qu’ils posséderaient plus d’argent qui n’existe pas ? Visiblement, oui, les gens l’acceptent…

 

A travers l’exemple suivant (développé dans l’argent dette de Paul Grignon), vous allez comprendre comment, en plus du système d’emprunt, les banques peuvent « créer de l’argent ».

Les états permettent aux banques de prêter 9 fois plus d’argent qu’ils ont dans leur réserve. Ainsi, lorsque la banque confie 10 000 euros, c’est qu’elle a en réalité dans ses réserves 9 fois moins, soit 1111,11 euros. Le client à qui les 10 000 euros ont été confiés, fait alors un chèque de 10 000 euros à un commerçant. Le commerçant va alors déposer son chèque en banque. La banque a donc le droit, toujours selon la même logique, de déposer sur ces 10 000 euros, 1000 euros en « réserve » et d’en confier alors 9 fois plus, soit 9000 euros , au prochain client… et ainsi de suite. A chaque cycle, un peu moins d’argent peut être confié aux clients mais de l’argent est « créé » et « mis en réserve » (il faut comprendre que cette réserve ne correspond à rien de matériel, il s’agit juste d’un chiffre.

DOCUMENT VIDEO

L'argent dette (par Paul Grignon)

 

DOCUMENT VISUEL

Evolution de l'argent réel et de l'argent total en fonction du nombre de transferts banque-client. (par M.F.)

 

C’est pour rester en conformité avec ce principe de l’argent créé de façon exponentielle, que l’économie doit évoluer selon une croissance exponentielle également, quitte à bouleverser les conditions de travail et l’équilibre de la planète. Finalement, pour quelle raison les prix devraient toujours augmenter, ainsi que les salaires alors que les richesses produites réellement par l’Homme n’augmentent pas ? Seulement parce qu’on a toujours connu ça ?

PAGE INTERNET

M CONTRE N: Pour ou contre l'argent ? (par M.F.)

 

 

Une dette qui évolue

Les Hommes politiques de droite ont pour habitude de considérer l’évolution de la dette comme un critère permettant de juger de la bonne gestion de l’argent publique par l’Etat. Dés lors, ils essaient de faire passer les politiques de gauche comme des politiques dépensières qui sont dépourvues d’une bonne gestion.

Les chiffres prouvent précisément le contraire.

DOCUMENT VISUEL

Endettement de la France de 1980 à 2005 (par INSEE)

 

- du 22 mai 1981 au 17 juillet 1984 : gouvernements de Pierre Mauroy (gauche)

- du 18 juillet 1984 au 20 mars 1986 : gouvernement de Laurent Fabius (gauche)

- du 21 mars 1986 au 10 mai 1988 : gouvernement de Jacques Chirac (droite) : première petite bosse pour l’endettement

- du 11 mai 1988 au 15 mai 1991 : gouvernements de Michel Rocard (gauche)

- du 16 mai 1991 au 31 mars 1992 : gouvernement d’Edith Cresson (gauche)

- du 2 avril 1992 au 28 mars 1993 : gouvernement de Pierre Bérégovoy (gauche)

- du 29 mars 1993 au 16 mai 1995 : gouvernement de Edouard Balladur (droite) : début d’une grosse bosse pour l’endettement

- du 17 mai 1995 au 2 juin 1997 : gouvernements de Alain Juppé (droite) : suite de la grosse bosse pour l’endettement

- du 3 juin 1997 au 6 mai 2002 : gouvernements de Lionel Jospin (gauche) : arrêt de la grosse bosse dans l’endettement

- du 7 mai 2002 au 31 mai 2005 : gouvernements de Jean-Pierre Raffarin (droite) : début d’une nouvelle grosse bosse dans l’endettement

- du 31 mai 2005 au 6 mai 2007 : gouvernement de Dominique de Villepin (droite) : la bosse se poursuit…

(commentaire de M.F.)

Dans notre démonstration précédente sur l’origine de la dette, on comprend qu’elle profite aux financiers (banquiers, rentiers, etc.), faudrait-il y voir un lien avec le fait que la dette augmente sous la droite ?

 

 

Relativisation de la dette publique

Une dette acceptable vis à vis des autres pays d’Europe

Si on compare la dette de la France par rapport aux autres pays d’Europe, on rencontre, certes quelques cas de pays où la dette est plus faible mais également des pays où la dette est nettement plus forte et une majorité de pays ont une dette comparable à la notre.

DOCUMENT VISUEL

Comparaison des dettes publiques des pays d'Europe (par M.F. (d'après Eurostat))

 

La France dans la moyenne, donc rien d'affolant... (commentaire de M.F.)

Une dette acceptable vis à vis des autres grandes puissances

Si on compare les dettes publiques des Etats-Unis et du Japon, qui ont souvent été pris pour des modèles de croissance, la France est économe (comparaison en dette par habitant comprise).

DOCUMENT VISUEL

Comparaison des dettes publiques de différentes puissances (par M.F. (d'après fondation R.Schuman))

 

Une dette des pays pauvres qui nous rend arrogants

On parle également des pays pauvres, pour lesquelles il faudrait annuler les dettes.

De quel droit pourrions-nous envisager d’annuler leurs dettes alors que les nôtres sont incomparablement supérieures ?

La commission des nations unies a estimé la dette des 48 pays « les moins avancés » à seulement 145 milliards $ et la dette des 136 pays « en voie de développement » à 2500 milliards $.

On pourrait finir par penser que la dette d’un pays est souvent proportionnelle à sa richesse. Paradoxal non ?

Une dette envers qui ?

Une dette envers les banques et les rentiers

Nous l’avons vu, l’argent est créé par les banques sous forme de dette. Les gens qui ont tellement d’agent qu’ils ne peuvent l’utiliser en totalité le « place » en banque. Cet argent peut ensuite être prêté aux gens qui en ont besoin mais en échange d’intérêts.

Les dettes et leurs intérêts sont donc directement dus aux financiers et aux rentiers qui ont plus d’argent qu’ils n’en utilisent puisqu’ils peuvent le prêter à d’autres.

Se poser le problème de la dette est donc directement se poser le problème de rembourser et rémunérer des rentiers qui possèdent tant d’argent qu’ils ne l’utilisent pas.

Il apparaît que le contrat entre les emprunteurs et les prêteurs doit être respecté. Mais, comme nous l’avons déjà signalé, ce contrat ne peut pas être respecté. Les termes sont faussés au départ et dés lors le contrat serait considéré comme caduque dans n’importe quel procès.

De plus, il est question pour la majorité d’une population d’un pays, de faire des efforts, de se priver, de rogner sur son bien-être et sur la vie en société pour rembourser des sommes à une population ultra-minoritaire qui n’en a pas besoin.

La vraie dette qu’on pourrait laisser aux générations futures ne serait pas cette dette publique, de toute façon impayable, mais le fait d’avoir négligé pendant des décennies l’éducation, la justice, la santé, etc.

 

Une dette envers nous-mêmes

En 2001, 32,1% de la dette est détenue par des non-résidents en France. Cela signifie donc que 67,9 % de la dette des français est due à eux-mêmes (soit via les banques dans lesquelles ils épargnent, soit via les sociétés notamment les assurances et retraites auxquelles ils cotisent…).

DOCUMENT VISUEL

Dette négociable de l'Etat français (2001) (par Alternatives Economiques)

 

Il faudrait donc qu’on se serre la ceinture pour rembourser une dette qu’on a envers nous-mêmes ?

Une dette instrumentalisée

Certains politiques et certains journalistes cherchent à nous effrayer avec la dette publique. Il voudrait nous faire croire que nos enfants devront vivre dans des cabanes en carton pour rembourser la dette ou que l’Etat va déposer le bilan. Ce qui est évidemment impossible. L’argent est quelque-part, dans le pays même et il sera redistribué de gré ou de force.

 

Un instrument pour mener une politique anti-publique

L’argument de la dette entre en résonance avec un dénigrement de la gestion du budget de l’Etat et dans sa suite des fonctionnaires et des services publics en général.

On cherche à réduire le nombre de fonctionnaires et de services publiques pour réduire soi-disant la dette. En fait on cherche surtout à ouvrir des marchés pour le privé (les privatisations, notamment celle des autoroutes pourtant construites avec l’argent des français sur du territoire public et qui permettait de rapporter des revenus à l’Etat, est un exemple particulièrement frappant, voire même choquant).

Un instrument pour mener une politique pro-nantis

Comme nous l’avons vu, la dette est due en grande partie aux rentiers. L’Etat a besoin d’argent pour fonctionner. Il doit nécessairement le prendre là où il est. Dés lors, l’Etat ne peut se priver de le prendre aux rentiers. Le problème est que les politiques actuelles visent à endetter l’Etat auprès de ses rentiers plutôt que d’augmenter leurs impôts, via un impôt sur les rentes et les fortunes.

La logique est donc belle et bien de déposséder ceux qui ont peu pour enrichir ceux qui ont déjà tellement qu’ils n’en savent que faire.

Dés lors, il apparaît choquant que l’émission « a vous de juger » d’Arlette Chabot (France 2), se prétende objective en diffusant à chaque émission, un compteur sur l’augmentation de la dette publique.

 

Un instrument de droite pour casser de la gauche

Il a fallu peu de temps après l’annonce du programme de la candidate PS, pour que la droite dénonce des idées trop coûteuses.

Les économistes ont rapidement fait taire ces reproches traditionnels en évaluant les programmes du candidat de droite Sarkozy et de gauche Royal au même coût. Le détail montre que dans le cas de Sarkozy, les coûts sont essentiellement attribués à des baisses d’impôts sur les fortunes, alors que dans le cas de Royal, ils financent des propositions sociales.

Que l’on prenne les chiffrages des candidats (environ 30 milliards d’euros chacun sur 5 ans) ou les chiffrages des économistes (le double), le chiffre reste très faible par rapport à la dette de l’Etat (environ 1200 milliards d’euros) puisqu’il ne représente que 5% de la dette actuelle. Il est donc un peu déplacé que certains politiciens, peut-être par manque d’idées, cherchent à décrédibiliser celles des autres, en évoquant leur financement.

 

Des pistes pour réduire la dette

Nous l’avons vu, la dette profite à des créanciers riches. Il est donc nécessaire d’éviter de maintenir une dette trop forte sans pour autant priver l’Etat d’un fonctionnement indispensable et les citoyens d’une vie en société sereine.

 

Diminuer, voire supprimer les taux d’intérêts

Il faudrait supprimer les taux d’intérêts afin de rendre le « contrat » honorable. Afin de ne plus augmenter la dette et même de la baisser.

Une partie des sommes allouées aux prêts par les rentiers pourraient être réinvestis dans les entreprises privées et faire tourner la roue de l’économie.

L’Etat pourrait imposer aux rentiers/usuriers de leur faire des prêts à taux zéro en échange de services (contrats divers, droits à l’importation pour les entreprises étrangères, droits à la création pour les entreprises françaises, etc.)

On devrait pouvoir obliger les banques à prêter sans intérêts à l’Etat au nom de la solidarité nationale (pour chaque part investie en bourse, la banque devrait réserver une part pour le prêt à l’Etat, sinon, il serait interdit de s’implanter en France).

De manière plus simple, une nationalisation de toutes les banques serait envisageable afin que l’Etat ne confie plus le privilège de prêter de l’argent à des sociétés privées.

 

Augmenter les impôts sur les fortunes et les créances

Il faudrait utiliser l’impôt pour que l’argent utilisé par l’Etat vienne de moins en moins d’emprunts venant augmenter la dette publique et de plus en plus d’impôts privés sur les rentes.

 

Faire de la création monétaire

La puissance publique, qui a le monopole d'émission de la monnaie, dispose d'une technique de financement supplémentaire par rapport à un organisme privé : la création monétaire. En cas de déficit, elle peut éviter de contracter des emprunts en manipulant la valeur de la monnaie : le déficit a alors l'effet d'un impôt indirect sur la possession de monnaie. À la limite, et grâce à cet « impôt », un État peut parfaitement se retrouver en excédent budgétaire grâce à une création monétaire suffisante. Cela se paye en général par de l’inflation.

Ainsi, par le passé, la France déjà soumis au problème de la dette (inhérent à l’existence de l’argent comme nous l’avons déjà vu) utilisait cette technique pour résoudre le problème (le nouveau franc depuis de Gaulle par exemple).

Mais la France a confié sa monnaie à la BCE (Banque Centrale Européenne) pour la création de l’Euro, or la BCE se refuse d’appliquer cette technique.

 

Faire évoluer le pacte de stabilité européen

Le pacte de stabilité européen impose que la dette publique soit de 60% du PIB au maximum.

Cette règle permet une plus grande égalité des européens les uns par rapport aux autres. La monnaie étant la même pour les pays dans la zone Euro, il ne faudrait pas que les dépenses excessives d’un pays pénalisent tous les autres.

Cependant, il paraît absurde que la BCE impose des règles en Europe, que ses principaux concurrents (Etats-Unis, Japon, etc.) ne s’imposent pas.

Etant donné qu’une dette est amenée à s’accroître beaucoup plus facilement qu’à se réduire, il apparaît nécessaire, que la barre des 60% de dette soit revue à la hausse régulièrement.

 

Maintenant, vous en savez plus sur les dettes.

Il ne faut donc pas que pour des raisons d’argent virtuel, on laisse à nos enfants, un pays qui n’aurait plus de valeur dans les domaines, de la justice, de la santé, de l’éducation, de la culture car les vraies richesses d’un pays sont là.

Avec cet article, plus que jamais Flech vous invite à ne pas suivre les flèches !

 

 

dossier élaboré par Alternatives Economiques (2007-03-04 - mise à jour du 27-10-2008)

 

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