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Chirac ou la democratie assassinee

29 novembre 1932 : Un enfant, quelque-part à Paris, vient au monde. Son rêve : il sera président de la République. Il se voudra gaulliste.

18 juin 1940 : Un homme a dit non. Non à l’horreur, résistance à l’envahisseur, pour la démocratie, pour la France. Il deviendra la référence, le symbole.

7 mai 1995 : Fracture sociale. Chirac, élu président de la république sur ce thème. Il se veut gaulliste. Ils le croient gaulliste.

21 avril 2002 : Peur sur la France. Un choc, on a voulu surfer sur l’insécurité, l’insécurité est montée vers le pouvoir.

22 avril 2002 : Gueule de bois… puis Chirac, le rempart. Il devient l’emblème du respect, de la tolérance, de la démocratie face à une bête, de l’espoir face au désespoir.

5 mai 2002 : On lui fait confiance. Démocratie sauvée, démocratie dans nos têtes, démocratie dans nos cœurs… mais, on le découvrira plus tard, démocratie dans nos culs !

Il devait comprendre qu’il n’était pas élu sur son programme mais pour changer les institutions et sauver la démocratie. Surtout pas la continuité. Surtout pas !

82 % de voix était un plébiscite, plébiscite pour la république : Créer un gouvernement où tous les Hommes de bonne volonté travailleraient ensemble. Un gouvernement hybride. Partager…

16 juin 2002 : L’emballement médiatique a fonctionné, encore et toujours : la cohabitation présentée comme le danger, le parti unique au pouvoir. De Gaulle, réveillez-vous !

Il devait respecter le peuple, son peuple, celui qu’il devait représenter.

Le peuple l’a élu. Il en a profité pour gouverner sans lui et contre lui.

28 mars 2004 : Résultats loquaces. Seule interprétation possible, les élections régionales se sont transformées en élections nationales. Un symbole royal surgit, quelque-part en Poitou-Charente, région de Raffarin, le fusible que l’on fait sauter. Un désaveu irréfutable. Chirac reste. De Gaulle, réveillez-vous !

29 mai 2005 : Non au référendum voulu par chirac. Chirac reste. De Gaulle, réveillez-vous bon sang !

Septembre 2005 : Chirac rencontre des problèmes de santé. Un homme qui est tellement vieux, usé, fatigué ! Chirac s’efface.

Le glas sonne. Une minute de silence ?

Non…Non… il faut parler :

Tu a été la caricature de toi-même et de tout ce qu’on peut détester en politique.

Tu ne te fis élire que sur des promesses que tu n’as pas tenu, sur un physique et un sourire.

Tu souriais tellement.

Un sourire si particulier. Ce sourire, c’était une grimace.

Elle résumait toute l’imbécillité de ton existence.

Tu devais sauver la démocratie, Tu l’as achevée.

Devenir président de la République, c’était ton rêve, ça l’était trop. Ton rêve t’as tué et nous, citoyens que tu as trahis, sommes à l’agonie.

Tu as atteint les plus hautes fonctions de la démocratie mais tu as atteint le plus bas déshonneur.

Tu aurais tellement gagné à rester inconnu. Ton nom sera à jamais, le synonyme de l’indignité.

Tu étais le spécialiste du mépris. Tu as méprisé avec un don d’artiste.

Mais tu as, au delà de tout, réussi à mériter le mépris avec un don de génie.

Novembre 2005 : Les banlieues en feu. Rappelez-vous la fracture sociale…Un autre acteur vient au premier plan : Des mots faciles et durs… Des aboiements, la caravane passe, repasse et passe encore…

15 décembre 2006 : J’écris mon article. On m’accuse de tirer sur une ambulance mais ici, l’ambulancier est un chauffard : il a fait plusieurs victimes !

2007 : 2 candidats doivent s’affronter aux présidentielles :

- d’un côté, un programme : la dictature douce, installée progressivement, grâce à la collaboration des principaux médias. On désigne le totalitarisme comme l’exclusivité du communisme pour attirer les regards méfiants vers d’autres bords. Orwell réveillez-vous !

- de l’autre, une méthode : la démocratie poussée à bout. Toute la parole pour le peuple… en réalité, toute la parole pour ceux qui savent l’influencer. Et au final, trop de démocratie, dernier soubresaut avant de trépasser.

M.F. (15-12-2006)

 

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