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Pouvoir, Argent, Sexe, DSK.

De haut en bas : Dominique Strauss-Kahn est passé en quelques heures de la plus haute marche de la société mondiale à la plus basse. Le vertige est tel qu’on préfère fermer les yeux et ne pas regarder la réalité en face.

Bien sûr on ne saura jamais le fin mot de l’histoire : ou DSK est coupable et les preuves d’une relation seront telles qu’il ne pourra les réfuter et il évoquera une liaison consentie pour atténuer sa peine ; ou DSK est un coureur de jupons mais qui n’est pas allé jusqu’à commettre les actes qui lui sont reprochés et il s’agirait dans ce cas d’un complot contre lui.

Même lorsque les jugements seront rendus, il y aura toujours le doute :

- soit la justice reconnait son innocence mais on pourra toujours considérer que son pouvoir et son argent lui auront permis d’influencer les juges ou de payer la victime pour en arriver à l’innocence d’un coupable.

- Soit la justice reconnait sa culpabilité mais on pourra toujours considérer qu’un complot suffisamment bien monté aura permis d’influencer les juges pour en arriver à la condamnation d’un innocent.

Il n’est donc pas possible ni aujourd’hui, ni demain, de répondre à la question de sa culpabilité. La question est donc : DSK peut-il avoir commis une agression sexuelle ?

La personnalité de DSK

Ce qui est responsable de la chute de DSK est probablement ce qui est responsable de sa montée : la testostérone !

Plusieurs expériences de psychologie montrent qu’il existe un lien étroit entre le taux de testostérone d’une personne et le niveau de compétence qu’on lui attribue : le taux de testostérone se traduit de plusieurs façons détectables de manière inconsciente par les autres : la forme générale du corps (plus « forte »), la forme du visage, la pilosité ou encore la gravité de la voix. Il s’agit de l’action biologique normale d’une hormone.

Parmi ces expériences, en voici une qui représente bien ce qui est en jeu dans notre jugement : cette expérience a été menée par 3 psychologues (W.Apple, L.Streeter et R.Krauss) : ils ont fait écouter à 61 volontaires des enregistrements d’individus de sexe masculin qui répondaient par oral à deux questions lors d’une interview. Les auditeurs devaient écouter les extraits et évaluer diverses caractéristiques de la personnalité du locuteur : crédibilité, fiabilité et calme notamment.

Dans les enregistrements, les expérimentateurs avaient modifié le timbre de voix de l’orateur (20% plus aiguë ou 20% plus grave). Ils ont constaté que plus la voix était grave, plus les participants déclaraient l’orateur crédible, digne de confiance, calme et « puissant ». Plus le timbre de voix était déplacé vers les aigus, plus la personne apparaissait comme peu fiable et nerveuse.

DSK semble présenter toutes les caractéristiques d’un homme avec un fort taux de testostérone (corps, visage, voix). Par conséquent, il est vu comme crédible, compétent, fiable. C’est la raison qui l’a probablement conduit à monter les échelons pour devenir la 7e personne la plus influente du monde : Directeur du FMI. C’est aussi la raison pour laquelle, il était favori à la candidature PS indépendamment de ses compétences réelles ou des idées qu’il défend.

Le lien entre le pouvoir et le taux de testostérone est donc montré. D’autres études qui expliquaient les réactions des traders et du monde de la finance par l’action de l’hormone mâle ont été publiées. Rien d’étonnant à ce que le « grand patron de la finance mondiale », comme les traders, ait des réactions très dépendantes de son taux de testostérone, au point que ça en devienne pathologique.

On peut soupçonner chez DSK une pathologie sexuelle, additionnée d’un syndrome d’hubris (« maladie du pouvoir ») qui se caractérise notamment par une perte de contact avec la réalité. Il est donc possible que ça l’ait conduit à commettre une agression sexuelle, peut-être même sans qu’il ait lui-même conscience d’avoir dépassé des limites, et ce quelque soit son niveau d’intelligence.

L’affaire de la Porsche dans laquelle DSK a été surpris en train de monter quelques jours avant l’agression semble aujourd’hui dérisoire et serait anecdotique si on méconnaissait le lien étroit, là encore démontré par des expérimentations, qui existe entre les voitures « sportives » et la virilité.

Une diminution du taux de testostérone diminue la libido. Parallèlement, une augmentation de ce taux augmente les comportements agressifs. Une personne ayant un fort taux de testostérone a donc plus de risques de commettre une agression sexuelle.

Les réactions

A chaque fois qu’un crime est commis, on entend toujours les voisins, les amis, l’entourage dire : « on n’aurait jamais cru qu’il puisse faire ça », « c’était un homme sans histoire » ! Alors que des signes annonciateurs suffisamment nombreux auraient pu alerter les gens avant que la limite de la légalité soit franchie. Mais il aurait fallu pour ça, ouvrir les yeux et ne pas attendre que l’irréparable arrive.

Il semble impossible pour les gens de l’entourage d’avoir une position différente : s’ils disaient : « on se doutait bien de quelque-chose », on les accuserait de ne pas avoir agi avant.

Le problème est encore plus complexe : les gens n’agissent pas avant car ils ne veulent pas nuire à quelqu’un qui est proche d’eux ou ne veulent pas entrer dans des conflits sans preuves légales qui pourraient finir devant la justice pour diffamation. Une fois que l’acte illégal surgit, ils cherchent à convaincre les autres et eux-mêmes qu’il n’était pas possible de prévoir. Ce qui leur donne bonne conscience de n’avoir rien fait.

Au moment où j’écris cet article, le jugement n’est pas rendu et DSK n’est donc ni officiellement coupable, ni officiellement innocent (Quoiqu’on en dise, la présomption d’innocence ne fonctionne pas avec le système médiatique, particulièrement quand l’affaire est traitée par la justice américaine). La position des proches de DSK est donc logique : « on le connait bien et il ne peut pas avoir fait ça », « ce n’est pas un homme violent ».

Dés lors, certains se font entendre plus que d’autres. D’un côté, Debré qui dit qu’il savait et qu’il était temps que ça cesse et on rétorque « pourquoi ne l’a-t-il pas dit avant ? ». De l’autre Cambadélis qui aboie pour crier au complot.

Le complot

L’idée n’est pas si saugrenue : DSK n’a pas que des amis : en France, en Grèce, au FMI, bref un peu partout… Ce qui est juste surprenant, c’est que ce sont les mêmes qui réagissent d’un air méprisant quand on leur parle de complot s’agissant des relations medias-politiques-finances qui, cette fois, sont les premiers à insinuer qu’il y a complot pour faire tomber DSK.

Comme si un complot pouvait en compenser un autre… Cambadélis doit savoir de quoi il parle quand il évoque le principe du complot.

Un complot qui par un matraquage médiatique arrive à nous faire croire des contre-vérités :

- DSK est socialiste alors même que par définition un homme qui accepte l’ « économie de marché » n’est pas socialiste.

- La gauche moderne ou la gauche « réaliste » ou encore la gauche « de gouvernement » est celle qui entretient le système capitaliste et libéral mais avec une petite dose de social.

- Les gens qui ont véritablement des idées socialistes, type Mélenchon, seraient d’extrême gauche, et donc aussi dangereux que des Le Pen.

Ce complot est allé jusqu’à nous vendre DSK comme l’homme le plus compétent et donc le candidat idéal du PS. Ne trouvez-vous pas étrange de vouloir mettre les élections aux primaires « entre parenthèse » ou de vouloir modifier le calendrier parce que DSK est mal en point en ce moment ? On croirait comprendre que les primaires ont été construites pour que DSK soit le candidat PS retenu, tout en laissant croire qu’il s’agissait d’un choix pour les sympathisants !

Ces étranges positions de Valls… On finit par comprendre qu’il n’était pas réellement candidat aux primaires mais se présentait pour que les idées Strauss-Kahniennes aient un temps de parole plus important.

Un Valls qui crie sur le plateau de France 2 qu’« on est en train de créer les conditions d’une rupture profonde entre les citoyens et leurs dirigeants politiques » sans se rendre compte que c’est son comportement et celui de ses amis politiques et journalistes qui provoquent cette rupture !

Cette attitude qui consiste à estampiller socialistes des idées de droite, privant les français d’une véritable alternative des idées, provoquent cette rupture !

Le coupable dans cette histoire, ce n’est sans doute pas DSK, qui est peut-être un homme sexuellement malade, qui tel un alcoolique refuse de regarder son problème en face et ne se fait donc pas soigner.

Les coupables, ce sont ceux qui l’ont laissé dériver sans réagir, aveuglés par l’impression de compétence qui surgissait du personnage. Ceux qui n’ont rien dit alors qu’ils savaient des choses mais préféraient les taire…

Ne jugez pas DSK, jugez ce que vous en avez fait !

M.F. (20-05-2011)

 

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