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Le faux socialisme

Le socialisme se définit comme un système d'organisation sociale basé sur la propriété collective des moyens de production, par opposition au capitalisme.

Que reste t-il franchement du socialisme dans les partis socialistes d’Europe et notamment en France ? Absolument rien ! Chacun a le droit ou non de croire dans ce système, mais lorsqu’on n’y croit plus, c’est un mensonge de garder ce nom de socialiste. Certains ont eu le courage de faire glisser la dénomination vers la « social-démocratie » pour indiquer que ce n’était plus du socialisme, d’autres refusent lâchement de le faire !

Dans la dernière déclaration de principe (2008) du parti socialiste, il est écrit dans l’article 6: « Les socialistes sont partisans d’une économie sociale et écologique de marché, une économie de marché régulée par la puissance publique ».

L’économie de marché peut être définie comme un système économique qui s'organise autour du marché et qui repose principalement sur les lois du marché, notamment celle de l'offre et de la demande, pour réguler les activités économiques. Ce système économique est une des formes du capitalisme, dans la mesure où il fonctionne sur la base d'investissements d'origine privée.

Il semble donc flagrant que le PS français, est devenu capitaliste et n’est donc plus socialiste !

Si on définit un échiquier politique avec une gauche socialiste et une droite capitaliste, le PS est donc bel et bien un parti de droite. Certes, il s’agit d’un capitalisme doux, « à visage humain » et régulé, mais un capitalisme quand même. Le PS est donc un parti de centre droit comme les socio-démocrates d’Europe ou les démocrates américains : c’est une fausse gauche !

La position des partis politiques sur l’échiquier est à revoir. La gauche doit se définir par le socialisme et la droite par le capitalisme.

- La véritable extrême droite correspond aux ultra-libéralistes comme Madelin, qui défendent une idéologie bien plus archaïque que le modernisme qu’ils prétendent, puisqu’il s’agit d’encourager la « loi de la jungle » ou loi « du plus fort » (dans le domaine économique). Il s’agit du véritable anarchisme qui a conduit à la crise économique actuelle.

- Le front national est hors système, puisqu’il ne se définit pas par rapport à l’organisation du système sociale ( socialiste ou capitaliste). Il correspond à des sensibilités basées sur une croyance que l’immigration est néfaste dans un système. Cette sensibilité peut se trouver à droite comme à gauche (c’est d’ailleurs ce que le profil de ces électeurs montre).

- L’UMP sarkoziste est la droite classique, qui semble capitaliste et libérale mais dans une moindre mesure. Il s’agit bien souvent de dégonflés qui encouragent la liberté économique et l’absence de l’Etat quand le système avantage les plus riches et qui voudront imposer des règles et engager l’Etat quand il s’agira de les sauver. Ils n’assument donc pas leur logique libérale et capitaliste jusqu’au bout. Ils sont bien moins courageux et convaincus qu’ils en ont l’air et le président de la république actuel en est un bel exemple.

- L’UMP chiraquienne ou gaulliste n’a pas de raison d’être, car les gaullistes ne se définissent que par la reconnaissance envers le général de Gaulle pour avoir été résistant et avoir été un homme au caractère fort et droit. Le gaullisme ne se décrit pas par un point de vue sur l’organisation du système social. Il s’agit donc d’une sensibilité qui peut se retrouver dans tous les camps.

- Le « nouveau centre » considère qu’être du centre implique de s’allier à l’UMP de droite, alors que, par définition, le centre est au milieu de la gauche et de la droite. Il paraît donc ambitieux de vouloir construire un parti quand on ne connaît même pas le sens des mots qu’on choisit pour son nom !

- Le PS (qui devrait changer de nom) et le MoDem (dont je ne vois pas de différence si ce n’est qu’une posture politique et une question de personnes) correspondent au centre droit.

- L’écologisme (Les verts et les autres) ne s’inscrit pas non plus dans cet échiquier dans la mesure où l’écologie est une sensibilité qui doit se trouver dans tous les partis politiques. Il n’est pas de gauche ou de droite, bien que le respect de l’environnement semble moins en contradiction avec le socialisme qu’avec le capitalisme inscrit dans une logique de croissance aveugle.

- Le « parti de gauche » de Mélenchon correspond au véritable socialisme et à la véritable gauche puisque la fondation de ce parti est basée sur le refus même de l’économie de marché. Au sein même du PS, la branche « reconquêtes » (Hamon) du parti socialiste aurait des raisons de le rejoindre.

- Le communisme est une branche ou un but du socialisme. Il insiste plus précisément sur l’absence de classes, sur l’internationalisme et contient plusieurs courants pour déterminer la façon de parvenir à ses fins. Il y a d’une part, les révolutionnaires trotskistes (anti-staliniens) regroupant la LCR (Besancenot) et la Lutte ouvrière (Laguillier) dont la différence n’est pas franchement évidente. Il y a d’autre part, les communistes non-révolutionnaires qui veulent participer à un gouvernement (PCF de Buffet).

- Le terme d’ « ultra gauche » pour désigner un groupuscule de gens qui se sont amusés récemment à détruire des structures de chemin de fer, est un contre-sens, puisqu’une personne de gauche, par définition, ne cherchera pas à s’en prendre à des biens publics.

Sur cet échiquier, il est donc clair que Delanoé, Strauss-Kahn, Jospin, Bockel,… et toute la clique sont des hommes politiques de droite même s’il s’agit d’une droite douce ! Seulement, pour on ne sait quelle raison, ces personnes refusent d’être étiquetés de droite et se croient de gauche. Ils ont probablement été éduqués jeunes dans l’idée que la gauche est « bonne » et la droite est « mauvaise » et ne veulent donc pas faire parti du camp des « mauvais ». Le plus grave est qu’ils osent dire que la gauche qu’ils représentent, qui comme nous l’avons vu est de droite, est la gauche « moderne ». Ils rejettent ainsi avec mépris le milieu d’où ils sont originaires.

Le fonctionnement actuel de la planète est capitaliste. C’est la raison pour laquelle on définit la droite, qui soutient ce système, comme conservatrice et la vraie gauche, qui cherche à en changer, comme progressiste.

Le décalage vers la gauche dans la définition de l’échiquier qu’on constate actuellement (qui conduit à définir des gens de droite comme étant de gauche) est justement lié au fait que le monde est actuellement capitaliste et que ceux qui le sont un peu moins que les autres (PS), semblent ne pas l’être et sont donc définis comme étant de gauche.

Le monde est alors enfermé dans un système de raisonnement aux horizons étroits. On ne cesse d’entendre du PS aux ultra-libéraux (représentant l’immense majorité de l’électorat) qu’il faut plus de croissance, qu’il est nécessaire de créer des richesses pour que le monde aille mieux, alors qu’en prenant du recul, on pourrait se dire que le monde étant un système clos, il ne peut pas avoir d’apport venant d’ailleurs. Par comparaison avec des lois de la physique, la croissance est impossible pour l’ensemble des composants du système. L’augmentation de la richesse de certains aboutit obligatoirement à l’augmentation de la pauvreté des autres. Dans cette logique, oui, on a le droit de dire « je n’aime pas les riches » car l’existence de riches implique l’existence de pauvres, et n’obéit pas à la logique de l’égalité vers laquelle la république française veut tendre.

Ce besoin de courir après la croissance vient de la logique dans laquelle est construite le système financier : ce sont les banques (et non l’Etat) qui « créé l’argent » (le terme même de « création monétaire » montre que le système est bancal selon ce que j’ai indiqué précédemment). De plus, l’Etat autorise et s’applique à lui même, la pratique de taux d’intérêts rendant impossible le remboursement des dettes et la course à la croissance pour chercher à les rembourser.

PAGE INTERNET

FLECH: La dette publique: un leurre ! (par M.F.)

 

Seulement, cette croissance n’est qu’une impression donnée par les augmentations dans tous les domaines : augmentation des salaires, des impôts, des prix, etc. On ne prend pas conscience que si les salaires, les impôts et les prix étaient stables, on vivrait de la même façon, mais en ayant conscience que la croissance n’existe pas véritablement. La seule croissance qui existe est celle liée aux richesses intellectuelles (augmentation des connaissances, des technologies, etc.) et ne correspond pas à une croissance matérielle et financière à proprement parler.

L’impression de croissance est une des composantes du système de raisonnement aux horizons étroits que j’ai dénoncé plus haut. Ce système est pleinement alimenté par les attitudes médiatiques qui consistent à diffuser des taux de bourse en permanence sur l’écran (notamment sur les chaines d’information), à dénoncer les dettes publiques, à venter les mérites de la croissance. ..

Les journalistes et les hommes politiques sont majoritairement incompétents dans ce domaine et ne remettent jamais en cause leurs actes et leur vision des choses. Ce ne sont que des moutons qui se croient plus intelligents que les autres simplement parce qu’ils sont à l’avant du troupeau !

M.F. (2008-09-26)

 

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2.8/5

 

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